La justice genevoise a récemment condamné l’islamologue Tariq Ramadan à une peine de trois ans de prison, dont un an ferme, pour un viol commis en 2008 à Genève. Ce verdict en appel annule l’acquittement précédemment prononcé par le Tribunal correctionnel de Genève en mai 2023. Malgré ses dénégations persistantes, Tariq Ramadan, âgé de 61 ans, doit désormais faire face à cette lourde condamnation.
Tariq Ramadan, islamologue controversé et figure publique reconnue, a été condamné en appel à trois ans de prison, dont un an ferme, pour un viol commis en 2008 à Genève. La justice genevoise a ainsi annulé son acquittement précédent. Ce procès et ses implications soulèvent de nombreuses questions concernant les tenants et aboutissants de cette affaire complexe.
En mai 2023, Tariq Ramadan, alors âgé de 61 ans, avait été acquitté par le Tribunal correctionnel de Genève des accusations de viol et de contrainte sexuelle remontant à l’année 2008. L’affaire impliquait une plainte déposée par une femme qui affirmait avoir été violée par l’islamologue dans une chambre d’hôtel de la ville.
Le procès en appel à Genève s’est déroulé sous tension, avec un procureur déterminé à obtenir une condamnation. Le procureur genevois a requis trois ans de prison, dont la moitié ferme, pour Tariq Ramadan. Cette condamnation inclut un an de prison ferme, alors que le reste de la peine sera assorti d’un sursis.
Tout au long du procès, Tariq Ramadan a fermement nié les accusations portées contre lui. Il a déclaré qu’aucun acte sexuel n’avait eu lieu et que les relations qu’il entretenait avec la plaignante étaient purement platoniques. L’islamologue a également critiqué le système judiciaire, affirmant qu’il était victime d’une chasse aux sorcières visant à le discréditer.
Le 28 mai, la cour d’appel de Genève a finalement tranché en faveur de la condamnation. Tariq Ramadan a été reconnu coupable de viol et condamné à trois ans de prison, dont un an ferme. Les juges ont considéré que les preuves et les témoignages étaient suffisants pour annuler l’acquittement initial et prononcer cette condamnation.
En parallèle de ce procès genevois, Tariq Ramadan doit également faire face à des accusations de viol en France. La cour d’appel de Paris a décidé de le renvoyer en procès pour des viols présumés sur trois femmes. Ces nouvelles accusations ajoutent une dimension supplémentaire à une affaire déjà complexe qui continue de susciter un intérêt médiatique et judiciaire considérable.
La condamnation de Tariq Ramadan à Genève a provoqué diverses réactions parmi ses partisans et ses détracteurs. Ses défenseurs dénoncent une injustice et une persécution politique, tandis que ses opposants saluent une décision judiciaire juste et nécessaire. L’affaire soulève des questions plus larges sur le traitement des accusations de violences sexuelles et sur la responsabilité des figures publiques dans de telles situations.